Prendre de la hauteur en prenant du recul : Un chemin vers l'évolution personnelle et professionnelle

Explorer la manière de prendre du recul face à nos expériences quotidiennes : voici quelques réflexions que je partage avec vous dans cet article.

Que signifie prendre du recul ?

Alain Losier explique que prendre du recul signifie « observer une situation de façon détachée, en comprenant l’autre et en restant soi, de manière à cerner clairement son rôle, son intérêt et son objectif ». Pour ma part, je préfère transcender cette notion en passant de « prendre du recul » à « prendre la hauteur ». Les perspectives ne sont pas les mêmes.
En envisageant la situation comme si l'on prenait de la hauteur dans une montgolfière, on peut contempler l'ensemble du paysage, offrant ainsi une vue globale de la situation. Cela ouvre la voie à d'autres solutions et perspectives.

Comment prendre du recul ou plutôt de la hauteur ?

La première barrière qui peut entraver votre capacité à prendre de la hauteur, c'est vous-même. Votre système de pensées peut vous maintenir face à un mur, focalisé sur un point, un problème ou une situation, entraînant une répétition mentale inutile. Il est essentiel d'apprendre à mettre fin à ce cercle de pensées obsessionnelles et de revenir à l'instant présent.
L'une des peurs courantes et persistantes chez les travailleurs indépendants est la crainte de l'avenir, parfois accompagnée de nostalgie ou de regrets concernant le passé. Entre ces deux extrêmes, le seul moment qui compte réellement est le présent.
L'idée que « c'était mieux avant » relève souvent de l'illusion. Sur quels critères pouvez-vous affirmer que la vie de vos parents ou de vos grands-parents était meilleure que la vôtre ? Est-ce basé uniquement sur des suppositions et votre imagination, ou sur les récits nostalgiques ? Quant à l'avenir, il demeure inconnu. Alors, pourquoi s'inquiéter d'un futur que, de toute évidence, personne ne peut prédire ?
Je vous encourage à recentrer votre attention sur votre attitude et vos actions au quotidien. L'idée est de prendre votre place légitime et de discerner ce qui dépend de vous, tout en laissant aller le reste. Concentrez votre attention là où vous pouvez réellement agir, économisant ainsi du temps et de l'énergie.

Prendre de la hauteur et la vue systémique

Prendre de la hauteur, c’est également adopter une vision systémique des événements pour mieux comprendre les enjeux et les interactions. L'idée est de changer de perspective, de voir les événements d'en haut, tel un oiseau. Plusieurs qualités doivent être cultivées pour y parvenir :

1. Connaître son mode de fonctionnement : Comprendre son propre fonctionnement et être capable de se gérer ou de solliciter de l'aide lorsque nécessaire.
   
2. Maîtriser des outils et des concepts : Posséder des outils et des concepts appropriés sur les individus et les groupes pour analyser les situations (par exemple, la Théorie organisationnelle de Berne, les états du moi, les transactions, la systémique de Palo Alto, etc.).
   
3. S'entraîner à adopter cette perspective : Pratiquer régulièrement le changement de perspective et ajuster sa focale si nécessaire.
   
4. Ouvrir le champ des possibles : Élargir les possibilités pour stimuler la créativité et se réinventer.
   
5. Être accompagné : S'entourer d'un coach, d'une supervision, d'un groupe d'analyse de pratique, voire même d'un thérapeute pour travailler sur les quatre premiers points. Cette démarche peut être complexe lorsqu'on est isolé. La coopération commence à ce niveau.
   

N'hésitez pas à poser des questions ou à faire part de vos remarques dans l'espace des commentaires. Je me ferai un plaisir d'y répondre.
Par ailleurs, je vous encourage à découvrir nos offres en coaching et en formations. Vous trouverez des opportunités pour enrichir votre parcours professionnel et personnel.

Auteur

Lefevre Anne-Françoise - Intervenante en organistion