Les Soft Skills, un boost pour entreprendre

Comme entrepreneur(se), nous avons tous envie de réussir... La réussite dépend de facteurs évidents comme la plus-value de nos services/produits, la qualité́ de ceux-ci, notre manière de faire du commercial, le suivi financier, notre organisation de travail... C’est ce que nous appelons communément les hard skills. Il s’agit de compétences techniques.

Nous avons également des compétences non-techniques appelées soft skills, que nous développons au cours de notre vie, en fonction de nos expériences diverses et de nos talents. Les soft skills se basent sur des moteurs invisibles qui nous permettent de réussir et/ou de nous saboter... Elles vont avoir un impact inconscient et conscient sur les hard skills. 

​« Faites partie de ces entrepreneures(ses), qui utilisent 100% de leur capacité … »

Tentative de définition des Soft skills

​Autant vous prévenir : tout le monde a sa propre définition des soft skills ! Compétences humaines, qualités relationnelles, savoirs comportementaux… Voici des exemples, parmi d’autres, d’expressions utilisées pour désigner les soft skills. 
Pour ma part, j’utilise la définition suivante : elles sont définie comme des compétences humaines et comportementales. Il s’agit des valeurs et qualités d’un individu.
Elles se basent sur des moteurs invisibles qui nous permettent de réussir et/ou de nous saboter dans nos projets. Elles vont avoir un impact conscient et  inconscient sur les hard skills. Les soft skills et les hard skills sont complémentaire. Pour le monde de l’entreprenariat, voici quelques soft skills souvent utilisées :

Soft skills et les moteurs de l’ADN

​Notre ADN d’entrepreneur(se) est programmé par trois moteurs[1] puissant:

• Moteur comportemental
• Moteur culturel
• Moteur de limitation

Moteur comportemental

En analyse transactionnelle, Tiabi Kahler a développé le concept des drivers.  Les drivers sont des messages qui, à force d’être répétés, influencent inconsciemment notre comportement depuis notre enfance. Chacun d’entre nous possède un ou deux drivers dominants. Les 5 drivers ont à la fois des aspects positifs et négatifs. Je vous donne un exemple en lien avec les softs skills pour chaque driver :

• Fais plaisir
  • Le Fais plaisir a des compétences plus développées pour l'accueil et l'écoute. C’est un bout en train dans les groupes … Par contre, il sera souvent moins rigoureux dans du travail administratif ou de la gestion de projet. 
    
  Sois fort
  • ​Le sois Fort devra être plus vigilant à sa santé car il n'est pas toujours à l'écoute de son intelligence émotionnelle … Par contre, il sera excellent au moment d’une crise.
  Sois parfait
  • ​Le Sois parfait parfait sera d’une grande rigueur dans son travail … Par contre, il rencontrera des problèmes de gestion du temps…
  Fais effort
  
  • Le Fais effort va suivre des projets sur du long terme… Par contre, il peut se disperser sur plusieurs projets
  Dépêche-toi
  • ​Le Dépêche-toi va pouvoir terminer des tâches sous pression … Par contre, il aura tendance à tout faire à la dernière minute ​
    

Moteur culturel

Les moteurs de modèles culturels  sont invisibles. Ils se retrouvent dans les modèles véhiculés par la société́ :

• La relation à l’autre et l’environnement
• Les besoins du public
• La culture du pays 
• La culture de l’éducation

L’étude de McKinsey[2] distingue quatre cultures entrepreneuriales différentes. 

1. Un groupe constitué des États-Unis, du Canada et de l’Australie. Dans ces pays, l’entrepreneuriat est l’un des principaux moteurs de l’économie. 
2. Le deuxième groupe constitué du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon se caractérise par un entrepreneuriat moins dynamique mais néanmoins à forte valeur ajoutée, notamment grâce aux jeunes entreprises qui contribuent de manière importante à l’emploi. 
3. Dans le groupe suivant composé de la Chine, du Brésil et de l’Argentine, le taux moyen d’entrepreneuriat reste l’un des plus élevés (14,7 % sur la période 2006-2010), 
4. Contrairement au dernier groupe (Turquie, Mexique, Afrique du Sud, Corée, Inde et Russie), où cet indice est moins important. 

Moteur de limitation

Les moteurs de limitations sont installés dans les premiers temps de la création dans le but de protéger l’entreprise et de canaliser l’énergie vers des résultats. Il s’agit de croyances au départ conscientes et passent ensuite dans l’inconscient. 

• La profession choisie
• Le fondateur
• Le mythe fondateur  [3]
• …

Programme génétique et son développement

​Ces trois moteurs donnent un programme génétique dont la face visible est composée des softs skills et de l’utilisation des hard skills. Ce programme génétique conditionne la réussite, la stagnation ou l’échec dans nos projet.  Travailler ce programme permet le développement des softs skills et notre réussite. Ce programme est la fois conscient et inconscient. 

Comment faire des soft skills un levier de croissance ?

• Un contrat solide vis-à-vis de soi-même pour amorcer un changement
• Échanger avec d’autres entrepreneurs (ses) 
• Lire un livre ou un article, écouter une conférence, un podcast permet d’éveiller la conscience. 
• Se faire accompagner en coaching
• Se former
• …

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Auteur

Lefevre Anne-Françoise - Intervenante en organisation 

Quelques références

[1] Article « Ces moteurs invisibles qui bloquent la réussite des entreprises » de Jacques Moreau- TSTAO
[2] Mc Kinsey - La force du nombre, Réaliser le potentiel socio-économique des entrepreneurs au 21ème siècles - 2011
[3] Le mythe fondateur  est un récit expliquant l'origine d'une société, d’un groupe, d’une nation.